Die Historikerin Irene Flunser Pimentel blickt auf diese unruhige Zeit und die historiografischen Fortschritte zurück.
La guerre coloniale menée par la dictature portugaise en Angola, en Guinée et au Mozambique a recouvert des noms différents suivant l’espace géographique et politique de celui qui s’y référait : guerre d’Outre-Mer pour le régime dictatorial; guerre coloniale pour les opposants, et guerre de libération pour tous ceux qui s'attèlent à la conquérir par les armes. En 1961, le vent de la décolonisation qui balaie l’Afrique souffle également sur l’Angola, en février et en mars, puis en Guinée-Bissau en 1963 et au Mozambique en 1964. Au fur et à mesure que se prolonge une guerre considérée comme injuste, nombre de jeunes appelés à effectuer trois ans de service militaire émigrent vers des pays européens ou bien désertent. À l’approche de 1974, treize ans de guerre coloniale se soldent par la mort de 8.831 jeunes et la mutilation de 15.507 autres. Le nombre de victimes du côté africain n’est pas encore clairement établi mais ils seraient près de 100.000. Cette guerre d’usure conduit les militaires portugais du rang à orchestrer un coup d’État militaire qui le 25 avril renverse le régime dictatorial portugais, permettant l’instauration de la démocratie et la décolonisation. Aujourd’hui, 48 ans plus tard, la mémoire de la guerre coloniale n’est toujours pas apaisée et il existe dans la société portugaise des traumatismes que seule la connaissance historique des deux côtés de la barricade permettra de guérir. L’historienne Irene Flunser Pimentel revient sur cette période trouble et ses avancées historiographiques.