Nous vous présentons une série de peintures hivernales d'artistes luxembourgeois de notre collection.
Nous commençons par une étonnante vue de Jean Schaack datant de 1914. Les personnages, plus suggérés que peints, errent dans un paysage glacé, un vent froid semblant déchirer leurs vêtements et estomper leurs silhouettes, tandis que l'orange flamboyant des arbres à la fin de l'automne s'embrase à l'arrière-plan. Notre regard est attiré par la figure solitaire qui se tient au bord de ce qui semble être un lac gelé, observant la scène de loin.
Jean Schaack (1895-1959), Paysage d'hiver, 1914, huile sur bois, 20,2 x 30,2 cm
Nous poursuivons notre célébration de la saison des gros pulls et du grand froid avec cette représentation saisissante de Remich sous la neige par Nico Klopp. La scène représente la ville au crépuscule, également connue sous le nom d'heure bleue, comme le suggèrent les tons indigo froids de l'œuvre. La dernière lueur du soleil est évidente dans la teinte rose pâle du ciel et de la maison à droite, projetant des ombres sur les arbres et la clôture avant que l'obscurité n'enveloppe la ville.
Nico Klopp (1894-1930), Remich dans la neige, 1929, huile sur toile, 79,5 x 90 cm
Examinons ensuite une scène rurale enneigée du peintre Jean-Pierre Beckius datant de 1931. Une grande meule de foin domine la composition, ses tons bruns chauds contrastent le reste du paysage aux couleurs bleu pâle et blanc glace. En termes agricoles, cette période de l'année coïncide avec le temps du repos après la saison des récoltes: ici, le champ est nu, recouvert d'un manteau de neige.
Jean-Pierre Beckius (1899-1946), Meule de foin en hiver, 1931, huile sur toile, 54,3 x 78,5 cm
Enfin, nous vous présentons une matinée d'hiver par Dominique Lang. Peinte dans le style du post-impressionnisme, cette œuvre étonnante du début du vingtième siècle restitue délicatement les premières heures de la journée dans une petite ville. Derrière un verger d'arbres bleus et des rangées de toits enneigés, le soleil se lève progressivement à l'horizon, émettant des rayons roses et jaunes pâles. Lang capture ainsi à merveille le miracle de l'aube un jour d'hiver.
Dominique Lang (1874-1919), Matinée d'hiver, 1917, huile sur toile, 54,5 x 76 cm
Nous espérons que vous apprécierez notre sélection de scènes hivernales, à contempler de préférence avec une tasse de thé, de café ou de chocolat chaud à la main. Le Nationalmusée vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année !