Dans un texte de 1948 intitulé "le peintre et son créneau", André Fougeron (1913-1998) prend distance avec l'art abstrait, avec la non-figuration de la peinture de tradition française et appelle à une renaissance artistique puisant son inspiration dans le peuple. Militant communiste, Fougeron estime qu'un art à contenu social conscient implique le recours au réalisme. Il n'est pas surprenant que Gustave Courbet, dont Aragon en 1952 exalte l'exemple, fasse partie de la généalogie de l'artiste.
L'exposition regroupe la plupart des œuvres de la série dite Suite Courbet. L'artiste les destinait à une exposition qui, en 1977, aurait commémoré la mort de Courbet. À cette série sont associées des peintures significatives de la période 1948-19453, parmi lesquelles le monumental tableau de 1952 appartenant au Musée national d'histoire et d'art: le 18 mars 1971, l'enterrement du fils de Victor Hugo, enterrement auquel assista Courbet. Bernard Ceysson est le commissaire de cette exposition qui permet de découvrir un peintre important, trop longtemps méconnu.