Le Musée national d'histoire et d'art (MNHA) possède dans ses collections quelques trésors méconnus du grand public. Si les tableaux de Joseph Kutter jouissent d'une certaine renommée, la plus grande partie des œuvres d'artistes luxembourgeois restent dans l'ombre. L'exposition Jean Schaack (1895-1959) représente une étape importante dans la volonté du musée de dévoiler progressivement ses fonds grâce aux expositions temporaires.
Suite aux généreux dons d'Anne Liliane Schaack, la défunte fille de l'artiste, le MNHA met à l'honneur un des peintres luxembourgeois les plus intéressants de la première moitié du XXe siècle à travers une exposition monographique.
Jean Schaack appartient avec Joseph Kutter (1894-1941), Jean Noerdinger (1895-1963) et Harry Rabinger (1895-1966) à cette génération de peintres qui, ayant fait leurs études à Luxembourg, Strasbourg et Munich, se stimulent mutuellement jusqu'à créer en 1927 le Salon de la Sécession, point de rupture avec les tenants traditionalistes du Cercle Artistique Luxembourgeois (C.A.L.).
Avec plus de 150 œuvres inspirées notamment par les néo-impressionnistes français et les artistes modernes de Munich, l'exposition met l'accent sur les sujets de prédilection du peintre. Entre réalisme, expressionnisme et les premiers pas vers l'abstraction, la représentation de la figure humaine (portrait, autoportrait et nu) et le thème du paysage permettent au visiteur de découvrir ou de redécouvrir cet important artiste aux styles variés.